Les heures sombres

Voilà plus d'un mois que j'ai déserté ce blog. Parfois la vraie vie me demande trop d'énergie pour que je trouve l'envie d'en consacrer au virtuel, et c'était particulièrement vrai ces derniers temps, entre les questionnements sur le mariage (que? quoi? comment? où? quand? avec qui?), et l'automne qui s'est installé avec l'hiver qu'on sent se profiler derrière.

Autant l'année dernière le changement de saison n'a pas eu d'impact particulier sur moi, autant cette année, je comprends mieux que jamais le concept de dépression saisonnière! L'année dernière à la même période, je venais d'arriver, tout était nouveau, excitant, inédit, et je dirais même que j'attendais avec impatience de voir ce que l'hiver suédois avait dans le ventre. Mais maintenant, c'est bon, je sais, j'ai vu, est-ce qu'on pourrait juste sauter cette étape et recommencer directement au printemps?

Nous ne sommes que fin octobre et je frissonne déjà sous mon manteau en laine. Il va bientôt être temps de sortir l'artillerie lourde. Vous savez, ces vestes hors de prix et dénuées de style que les gens portent seulement pendant leurs vacances au ski dans les pays normaux! L'an dernier je n'ai pas pu me résoudre à débourser des milliers de couronnes pour un manteau aussi chiant. A la place, j'ai acheté une adorable veste en fausse fourrure bleu-gris, étonnamment chaude, mais clairement pas assez pour braver -20°C. Trop naïve la fille. Alors cette année, je crois que je vais me résoudre à faire ce sacrifice car je reste traumatisée par certaines journées de l'hiver dernier où le froid était juste insupportable pour moi, surtout que je pars travailler à pieds. En parlant de pieds, il faudrait aussi que j'achète des chaussures qui ne me fassent pas craindre une double amputation pour cause d'engelure.

Mais ce qui me pèse le plus ce n'est pas le froid, c'est plutôt la lumière, enfin son absence. Alors certes, Stockholm, ce n'est pas l'Antarctique, hein. Le jour se lève tous les jours et toute l'année. Mais au coeur de l'hiver (en janvier), d'après mon ami Google, le soleil se lève à 8h47 pour se coucher à... 14h55. LOOSE ABSOLUE. Autant dire que le week-end, si vous voulez voir la lumière du jour, il ne faut pas traîner! Les grasses-matinées, c'est fatal!

Alors nous n'en sommes pas encore là, mais cette période de transition est difficile car je sais ce qui m'attend et en même temps l'été est encore dans ma mémoire, et le contraste est cruel. Allez, je balance quelques photos de l'été suédois pour me réchauffer un peu le coeur, car oui, il existe, et même qu'il est beau!

Week-end sur une île sauvage - fin août

Le ciel et la mer -  début septembre

La jolie campagne alentour - début septembre

Le drapeau suédois dans le vent

Le ciel de 2h30 du matin - fin juin



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